Qui suis-je ?
Je m'appelle Armand Patoir et suis né dans les Alpes il y a 35 ans. J'ai étudié l'ingénierie dans un lieu atypique : les ruines d'une abbaye millénaire, à l'école des Arts & Métiers de Cluny. C'est pendant cette période, en 2012, que j'ai décidé d'acquérir mon premier appareil photo : c'était quelques jours avant un voyage en Chine. Un boîtier Sony d'entrée de gamme et un objectif 50mm f/1.4 : de quoi comprendre que pour ce qui me concerne, photographier est un régal. Dès lors, je ne cesserai plus d'apprendre et d'expérimenter, toujours avec plaisir, cette discipline.
Diplôme d'ingénieur en poche, j'ai voyagé en travaillant : d'abord en Nouvelle-Zélande, puis en Suisse Romande dont la découverte des montagnes absorbait tous mes week-ends. Appareil photo en bandoulière, bien sûr. Je suis tombé amoureux de la glace, avec l'alpinisme et le ski de randonnée comme entremetteurs.
Cette passion m'a un jour poussé à chercher comment travailler en Antarctique.
Quelques recherches plus tard, je candidatais au poste de coordinateur logistique aux îles Kerguelen, pour le compte de l'institut Polaire Français. Ce contrat de 13 mois sur cet archipel sub-antarctique ne m'a pas laissé indemne. Les paysages et la faune m'ont littéralement subjugué. Cerise sur le gâteau : l'entente fut excellente entre les membres de l'équipe de cet "hivernage".
Voilà comment j'ai attrapé le virus des régions polaires.
Trois d'entre nous avions décidé de parcourir le Pacific Crest Trail peu après notre retour : il s'agit d'une randonnée pédestre de 4'300 kilomètres de la frontière Mexicaine jusqu'au Canada, par la chaine des Rocheuses, le long de la côte Ouest des États-Unis d'Amérique. J'embarquai quelques 4kg de matériel photo avec moi. C'était en 2017.
Puis je fus recruté à nouveau par l'Institut Polaire Français (IPEV) comme responsable technique de la station Antarctique franco-italienne Concordia. Une opportunité immanquable : à peine une seconde m'a suffi pour accepter l'offre qui, il faut bien le dire, représentait un sacré plongeon dans l'inconnu. C'était au tout début du premier confinement, en mars 2020. Je suis resté trois belles années à ce poste, à raison de 8 mois au siège de l'IPEV à Brest, et 4 mois en Antarctique.
Comme Concordia est une station située à l'intérieur du continent blanc, c'est-à-dire à 1'200 kilomètres de la côte la plus proche et à 3'200 mètres d'altitude, nous y rendre implique nécessairement de transiter par d'autres stations situées sur la côte Antarctique.
Des trajets et des escales absolument hors du commun, dont je me souviendrai toute ma vie.
Avec ma conjointe Camille, glaciologue rencontrée en Antarctique, nous avons ensuite posé nos valises dans un coin sauvage des Pyrénées. Après avoir consacré 2 ans à rénover notre belle bergerie en pierre, nous avons décidé de vivre de nos passions.
Voilà qui nous emmène en 2025. Année de notre reconversion professionnelle. Une belle sortie loin de nos zones de confort - mais Ô combien enrichissante !
Voici donc une sélection de mes meilleurs clichés depuis mes débuts dans la photographie. J'espère sincèrement qu'ils régaleront vos mirettes et vous rempliront d'un sentiment de joie autant que cela a été le cas pour moi.
Bien à vous,